Se laver les mains souvent et sans danger dans les lieux publics : recherche à la University of Victoria

(Source de l’image : Rishi Gupta)

Des lavabos fabriqués avec un matériau résistant au virus de la COVID-19 pourraient bien faire leur apparition dans les centres commerciaux et d’autres lieux très fréquentés lorsque les travaux d’un chercheur de la University of Victoria et d’un fabricant de la Colombie-Britannique seront terminés.

Rishi Gupta, ingénieur civil, et la société Valley Acrylic Bath se sont associés pour mener à bien un projet qui comprend, dans un premier temps, la mise au point d’un revêtement à base d’acrylique repoussant le coronavirus, puis dans un deuxième temps, l’installation de prototypes de lavabos compacts à l’entrée de lieux publics très fréquentés à Victoria et à Vancouver. L’objectif à long terme est de fabriquer des centaines de lavabos antiviraux qui pourraient être installés dans des endroits stratégiques un peu partout en Colombie-Britannique et ailleurs.

« Il y a beaucoup de moyens de ralentir la propagation de la COVID-19, mais la meilleure méthode demeure le lavage des mains. »
 – Rishi Gupta, chef de projet et professeur agrégé, University of Victoria

« Malheureusement, de nombreuses surfaces, y compris les lavabos, peuvent favoriser la reproduction des agents pathogènes, explique-t-il. Notre objectif est de fabriquer des lavabos d’une manière différente et de les installer stratégiquement aux sorties ou aux entrées de lieux publics très fréquentés. »

Il y a quelques semaines, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) a annoncé le lancement de subventions Alliance relatives à la COVID-19. La subvention de 50 000 $ qui a été accordée à M. Gupta ce mois-ci favorise la collaboration entre l’industrie et le monde universitaire, en l’occurrence pour des projets visant à lutter contre la pandémie. Les autres membres de l’équipe de la University of Victoria qui participent au projet sont Asit Mazumder, professeur de biologie, Aditi Gupta, bibliothécaire spécialisée en génie et en sciences, et Mohit Garg, titulaire d’une bourse postdoctorale du CRSNG.

Nouveau revêtement résistant au virus de la COVID-19

Le nouveau revêtement sera conçu de façon à réduire la tendance de la « couronne de pics » du coronavirus à adhérer aux surfaces. Étant donné que les produits en acrylique recouverts de vinyle qui sont utilisés dans les salles de bains, y compris les lavabos, sont déjà plutôt hydrophobes, tout en étant relativement peu couteux et légers, ils serviront de point de départ à l’élaboration du nouveau revêtement, qui sera appliqué sur les surfaces en guise de finition.

Selon M. Gupta, le nouveau revêtement sera modelé sur la feuille de lotus, qui a des propriétés autonettoyantes en raison de sa surface « ultrahydrophobe ».

« Les feuilles de lotus sont toujours impeccables. Comme la feuille de lotus, notre nouveau revêtement en acrylique sera conçu de manière à permettre aux particules de tomber tout simplement, sans adhérer aux surfaces. »
– Rishi Gupta, chef de projet et professeur agrégé, University of Victoria

À terme, le nouveau revêtement pourrait être utilisé sur un vaste éventail de surfaces, par exemple sur les poignées de porte, les charriots utilisés dans les épiceries et les comptoirs auxquels on touche très fréquemment dans les écoles, les hôpitaux et les centres de loisirs. Le revêtement, qui se présenterait sous une forme à pulvériser ou à peindre, pourrait également être utilisé sur les surfaces d’installations existantes, comme dans les toilettes publiques.

La société Valley Acrylic Bath de Mission, en Colombie-Britannique, qui fabrique du mobilier et des articles en acrylique pour la salle de bain et la cuisine, a déjà collaboré à deux reprises avec M. Gupta dans le cadre de projets financés par le CRSNG à la University of Victoria; elle était donc tout indiquée pour ce projet-ci. Dans le cadre des projets antérieurs, Ravi Beech, directrice de l’exploitation chez Valley Acrylic Bath, cherchait à obtenir l’aide d’experts pour rendre les produits haut de gamme de son entreprise plus respectueux de l’environnement, ce qui aiderait Valley Acrylic Bath à atteindre son objectif de « zéro déchet ».

Cette fois, les partenaires étudieront ensemble divers additifs et modificateurs qui agissent sur les caractéristiques physiques, tant à l’échelle micrométrique que nanométrique, et sur les caractéristiques chimiques des surfaces en acrylique pour en améliorer les propriétés autonettoyantes. Les premiers essais de matériaux auront lieu à la FIMIM (Facility for Innovative Materials and Infrastructure Monitoring) de la University of Victoria, dirigée par M. Gupta. Suivront ensuite des travaux consistant à exposer divers revêtements à des agents pathogènes dans des conditions rigoureusement contrôlées dans le laboratoire du Département de biologie de l’université.

Lavabos portables pour les espaces publics

En plus de la création du nouveau matériau de revêtement, le projet favorisera également la mise en place de lavabos portables compacts dans les lieux publics. La subvention porte sur deux prototypes de lavabos qui seront installés à divers endroits à Victoria et à Vancouver.

M. Gupta mentionne qu’il cherchera, avec Valley Acrylic Bath, d’autres organisations qui souhaiteraient installer des lavabos antiviraux dans des lieux très fréquentés.

Valley Acrylic Bath compte commercialiser rapidement la nouvelle gamme de produits, qui sera fabriquée à Mission, en Colombie-Britannique. Au départ, l’entreprise pourra fabriquer de 10 à 20 unités par jour et prévoit être en mesure d’atteindre rapidement les 100 unités par jour.

Selon M. Gupta, contrairement au désinfectant pour les mains, il est très peu probable que l’on manque d’eau. Il faut toutefois que cette eau soit facilement accessible et qu’elle provienne d’une source propre.

« Il y a un nombre limité de lavabos dans les lieux publics, en particulier aux endroits critiques, soit aux entrées et aux sorties, explique M. Gupta. Il faut que les gens aient davantage de possibilités de se laver les mains, surtout lorsqu’ils quittent un endroit bondé. »

Cet article a été traduit et publié avec la permission de la This link will take you to another Web site University of Victoria.

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