Innovation dans les plastiques : un nouveau matériau de construction voit le jour à Sask Polytech

(Source de l’image : Saskatchewan Polytechnic)

Notre utilisation des plastiques et notre capacité à les recycler ont fait l’objet de beaucoup d’attention ces dernières années, alors que les gouvernements et les organisations cherchent à réduire notre dépendance au plastique. Les plastiques à usage unique sont interdits par de nombreuses administrations, et les consommateurs recherchent désormais des produits de rechange réutilisables et écologiques pour tous leurs besoins — des sacs-repas aux pellicules pour aliments. Alors que cette tendance se développe, des innovateurs cherchent des façons de recycler les plastiques qui, jusqu’à présent, ne pouvaient aboutir que dans les sites d’enfouissement.

Parmjot Maan, président de l’entreprise Innovative Stonecraft à Saskatoon, a commencé à réfléchir à la manière dont il pouvait améliorer le matériau de construction en placage que vend son entreprise. Ingénieur industriel de formation, il s’est lancé dans le secteur manufacturier il y a quelques années et cherche constamment à améliorer les processus de fabrication de son entreprise. Après avoir effectué des recherches par lui-même, il a appris par l’un de ses clients l’existence du département de la recherche appliquée et de l’innovation à la Saskatchewan Polytechnic (Sask Polytech). « Il se trouve que le département de recherche de Sask Polytech est situé à quelques rues de notre emplacement », explique M. Maan. Il a communiqué avec l’école et commencé à étudier une idée avec l’aide de Susan Blum, vice-rectrice associée, Recherche appliquée et innovation, et Kevin Rogers, directeur du département de recherche appliquée et d’innovation. Ces derniers ont présenté M. Maan à M. Satya Panigrahi, titulaire de la chaire de recherche de Sask Polytech pour l’innovation en fabrication.

M. Panigrahi compte plus de 30 années d’expérience dans le secteur des plastiques et a commencé à travailler à Sask Polytech en 2011. C’est lui qui a pris en charge les travaux de recherche avec Innovative Stonework et commencé à étudier la manière de réduire la teneur en argile du placage composite en incorporant des plastiques dans sa formule, l’objectif étant de réduire le poids total du matériau. « En incorporant dans le composite des plastiques qui ne peuvent pas être recyclés actuellement, il est non seulement possible de réduire le poids du placage, mais aussi de réduire les couts de production et la quantité de plastiques qui aboutissent dans les sites d’enfouissement », affirme M. Panigrahi.

MM. Maan et Panigrahi ont commencé à peaufiner leurs idées sur la façon d’incorporer des plastiques et des fibres dans le placage pour créer un produit écologique, léger, résistant à l’eau et aux fissures et qui, de plus, ajoute à la valeur de résistance thermique des bâtiments. Ils ont mis au point une solution qui permettrait d’intégrer des déchets plastiques non recyclables issus des activités agricoles locales ainsi que des résidus de culture dans le mélange de béton utilisé pour fabriquer un placage de pierre composite. Ces travaux de recherche ont été financés par le Conseil national de recherches du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan (Agriculture Development Fund), en plus de bénéficier d’un financement d’amorçage de Sask Polytech et d’Innovative Stonecraft.

Aujourd’hui, M. Panigrahi et M. Maan disposent d’un prototype qu’ils perfectionnent en vue de sa commercialisation en 2021. « La relation de travail que j’ai avec M. Panigrahi et l’équipe de Sask Polytech est inestimable », affirme M. Maan. « Je ne serais jamais parvenu aussi loin sans leur aide et leurs conseils. »

Cet article a été traduit et republié avec la permission de la This link will take you to another Web site Saskatchewan Polytechnic.

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« En 2020, je crois que nous avons presque l’obligation morale d’utiliser notre ingéniosité, notre curiosité et l’immense chance que nous avons en tant que chercheurs pour aider l’humanité à relever les grands défis auxquels elle est confrontée », affirme Audrey Moores, de l’Université McGill.

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